FAUVEL AV36
Certainement la plus connue des multiples créations de Charles FAUVEL, l'aile volante AV36 nous fait remonter aux années cinquante c'est le seul planeur Français qui ait été construit dans plusieurs pays, de nos jours on trouve encore un kit sommaire produit au Canada. Vous trouverez tous les renseignements en Français sur ce planeur et les autres productions de Ch.FAUVEL sur le site : http://www.nurflugel.com/Nurflugel/Fauvel/index.html
Cette aile volante particulièrement fiable a souvent été construite dans les Aéro-clubs, d'une finesse de 26 puis 30 dans la dernière version c'était pas mal pour l'époque compte tenu du profil auto-stable qui est nécessaire sur toute aile volante, elle était apte à la voltige. Construite d'une seule pièce sa compacité lui donne une exceptionnelle solidité, elle est testée à 12G! De nombreux pilotes sans y avoir mis les fesses dedans affirmaient d'un ton péremptoire " ça vole mal ça n'a pas de queue" ils semblaient obsédés par cet appendice, pourtant à ma connaissance je ne crois pas qu'il y ait eu un seul accident mortel sur ce planeur. Pourtant les occasions ne manquaient pas notamment la rupture du cable du treuil, fréquente à l'époque ou le treuil était très utilisé comme moyen de mise en l'air. Comme disait Gérard-Pierre Bès on se rendait compte dans ce cas que le ciel n'était pas à la même place que d'habitude, on terminait la boucle et on posait, allez faire ça avec un Nimbus 4. Son surnom était "La Godasse" rapport à son fuselage de forme bizarre.
J'avais déjà construit une AV36 de 4m50 en structure mais je n'ai plus la patience de découper tout ça j'ai donc pris l'option d'imitation de fausse structure. Le modèle aura une envergure de 4 mètres bien suffisante on est dèjà à 1,5 m2 de surface. La construction tentera d'imiter au mieux l'AV361, dernière des nombreuses versions, qui utilise des aéro-freins conventionels au lieu de volets sous l'aile. Par simplification je monterais un crochet de larguage habituel au lieu d'utiliser les 2 bossages que l'on voit de part et d'autre du fuselage qui permettait d'utiliser un cable en Y pour limiter le snacking inhérent au manque d'amortissement en lacet, pas important quand on n'est pas dedans.
Le fuselage sera en fibre et les ailes de classiques noyaux en polystyrène coffrés samba. Pour les 2 dérives verticales une ame verticale plate en polystyrène coffré sur laquelle est collé de l'extrudé mis en forme à la poncette pour retrouver un profil puis coffré en balsa 10/10, idem pour les volets de dérive mais ils seront ajourés et munis de raidisseurs comme dans la structure. L'imitation de la structure sur les ailes est faite également en balsa 10/10 pour ne pas ajouter trop de poids, coffrages de bord d'attaque et chapeaux de nervures sont collés sur le coffrage de base. Une fois le tout entoilé Solartex antiq c'est très proche de l'aspect de la structure. Le tout est peint à la glycéro crème passée au mini rouleau, c'est toujours trop beau la finition des planeurs de cette époque n'avaient rien a voir avec les planeurs modernes! Pour la couleur ou le décor chacun y est allé de la sienne ainsi que pour les modifications tout y est passé au gré des propriètaires successifs, donc pas d'ennui quoiqu'on fasse ce sera toujours bon. Le patin est construit en lamellé-collé à l'aide de nombreuses couches de CTP 20/10 mis en forme pendant le séchage sur une forme de dièdre elliptique d'un ancien planeur de vol libre, l'amortissement est obtenu par des blocs de caoutchouc dur issus de silent-blocs..
8 servos sont nécessaires pour animer l'ensemble, 2 aux ailerons, 2 aux dérives, 2 aux aéro-freins, 1 à la profondeur (un TOWER-PRO MG995 pignons métal digital à ...10€ en Chine) et enfin 1 au crochet de larguage. Le centrage théorique est à 20 % de la corde moyenne pour le premier vol il est avancé à 18 %, on ne sait jamais, une aile volante centrée trop arrière devient vite inpilotable, gros avantage enfin, pas de souci pour le V longitudinal :>)). Le poids atteint 9kg7 un peu normal avec une nervure centrale de prés de 60cm (58,5).
Après des mois de décembre et janvier désagréables avec seulement quelques jours par ci par là de convenables, le premier vol est effectué le 5 février, vent quasi nul, ciel bleu mais visu pas trés bonne suite à l'humidité ambiante après le déluge de la semaine passée, malgré ses occupations Olivier a pu distraire 2 ou 3 heures pour venir remorquer la bestiole. Le planeur est disposé hors piste dans l'herbe pour éviter d'user le patin sur le bitume. Le décollage est effectué en quelques mètres mais il faut soutenir pas mal à la profondeur qui manque de débattement pourtant convenable c'est vraiment centré avant, je largue à 200 mètres environ puiqu'il y a des rectifications à faire pas la peine de prolonger le vol, l'atterro est sans problème au pied mais il a fallut soutenir avec la profondeur au taquet.
Le plomb est enlevé pour ramener le centrage à 20% et le débattement de la profondeur doublé (oui et il n'y en aura pas de trop) en effet le volet de profondeur est en partie masqué par le fuselage, d'ailleurs en grandeur il est ajouté souvent une prolongation du volet pour atténuer celà (voir ci-dessous) voir également dans la rubrique "PLANEUR" le lien pour l'histoire de ce planeur aujourd'hui Suisse, un vrai roman. . A l'origine je devais faire cette déco mais des divergences dans la construction, m'ont fait changer d'avis.
Les autres vols sont effectués sans autre problème, Olivier posant le remorqueur à toute vitesse pour pouvoir prendre quelques photos de l'AV36 en vol. Les conditions pour le vol thermique étant nulles ce jour là il faudra voir tout celà plus tard, j'ai effectué quelques boucles mais il faut vraiment prendre du badin ce n'est pas un FOX.
Une AV36 lunaire...
Une silhouette inimitable
Olivier VOLLE et son remorqueur
FAUVEL AV36 Suisse
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Lisez la curieuse histoire de cette FAUVEL AV36 : http://membres.lycos.fr/vieuxplaneurs/histoav36.htm
Le premier décollage et la tentative de transformation en motoplaneur me rappellent certains modélistes..
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