var _gaq = _gaq || []; _gaq.push(['_setAccount', 'UA-15982923-2']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();

AEROMODELISME-RC

 une réalisation de bon

TOONG

 

  

  

  Bonjour à tous,

Bon, voici un peu de nouveauté qui n'en est pas une vraiment mais qui aurait pu l'être. (Ca commence bien !) Ca c'est pour vous faire chauffer un peu la tête d'entrée. (Hihi !)

  Le Toons est un planeur de voltige qui existe déjà en petite taille et en grosse taille, je trouve que l'idée originale, qui m'a d'ailleurs servi de base, est excellente. Bon, selon les goûts ça pourra ne pas plaire à tout le monde, mais généralement on trouve ça original, pour ne pas piétiner les plate-bandes des autres ce sera le TOONG.

  J'ai voulu me faire cet appareil pour les vacances, c'est-à-dire perpétuellement, moi qui suis à la retraite (Non on n'est pas en vacances quand on est à la retraite mais en villégiature. ndw). (Ah ! là j'entends des dents qui grincent…)  Pour rester sérieux, (pas trop quand même), j'ai décidé ça pour les journées de vdp venteuses et aussi pour les temps aux conditions faibles où on passe le plus clair de son temps à rechercher des ascendances pour au moins tenir l'air. Mais dans ces temps-là, il arrive bien souvent que l'on trouve des bonnes ascendances dues principalement au fait que l'on sait bien piloter (ah, ça vous plait ces propos, hein ?) mais aussi et pour une bonne part, parce que l'on a mis en l'air un appareil assez gratteur, vu les conditions faibles.

Tout ça c'est très bien, mais il a du aussi vous arriver de vous ennuyer un peu avec ce type de machine, après avoir cherché longtemps l'ascendance. Bref, on aimerait bien un appareil qui gigote un peu, mais hélas celui qu'on a en l'air n'est vraiment pas fait pour ça.

C'est en partant de cette haute réflexion qui m'a coûté beaucoup d'énergie cérébrale, que j'ai décidé, l'année dernière, à la fin de mes vacances à la Madeleine, de me faire un Toons, mais fait d'une manière un peu spéciale. Oh très peu, vu que ce qui existe est déjà pratiquement parfait. En revenant à la maison, je me suis donc mis à la recherche d'un fuseau de Toons à vendre, mais de taille raisonnable, vu l'objectif que je m'étais fixé, savoir un planeur facile et polyvalent. Mais hélas, malgré mes recherches je n'ai pu trouver un tel fuseau. Dommage. En fait je voulais rester dans les 3m d'envergure.

  Donc je me suis mis au travail en trouvant sur internet une sorte de croquis qui m'a servi de base générale, puis que j'ai redessiné et retouché à mon goût. J'ai pris alors un bloc de polystyrène et taillé dedans, à la hache tout d'abord puis à la lime à ongles, et j'ai fibré le tout de manière à me faire un modèle unique pour tester ce genre de planeur.

    

  Puis les couches se sont ajoutées aux autres, les couches de mastic aussi, puis les ajouts de puits de roue, et tout et tout, et à la fin je me suis retrouvé avec un beau fuseau, mais hélas de 2,9kgs. Oups ! Même si j'ôtais la mousse, environ 500gr, ça me faisait lourd pour un modèle de cette taille. Re-houps ! La seule solution qui me restait était de faire un moule, mais bon ce n'était pas ce que j'avais prévu en tant que planeur "pour m'amuser". Donc j'ai fait le moule, un peu à contrecœur, mais finalement je ne le regrette pas.

         

  En effet, à partir du moment où j'ai su que j'aurais un fuselage vide et propre, des idées me sont parvenues je ne sais d'où, (oui oui, je sais ce que vous pensez : Dans son grand âge avoir encore des idées de gamin, c'est n'importe-quoi, direz-vous), à partir du moment où l'on sait que l'on peut se faire un fuseau au poids que l'on a envie, ainsi que sa solidité, ça change complètement la donne.

Donc je vous livre le projet que j'ai concocté dans mes grandes considérations nocturnes…

Faire un planeur de Voltige

de Gratte,

de plaine

de pente

motorisé

à décollage du sol

Et remorquâble (avec un câble… Ah il fallait la sortir, celle-là)

Voili voilà… Et maintenant au travail. Je dois dire que j'ai passé un temps fou à l'aménagement intérieur, en rapport avec la création générale du modèle. J'ai eu bien du mal à mettre au point la platine intérieure qui supporte tout. Ah oui je ne vous l'avais pas dit : J'ai fait en sorte de faire une platine unique qui supporte les servos, le récepteur, inters, batteries de propulsion, nimh et lipos, et aussi le moteur. Au début ça me paraissait simple, mais en fait j'ai eu beaucoup de problèmes dus au fait que le fuselage ne fait que 9cm d'épaisseur, et que pour sortir la platine il faudrait la placer de biais, à cause des rebords du fuseau. Avec tout ce matériel fixé sur cette platine, la sortir de biais fut impossible.

               

  Il a donc fallu que je trouve un moyen de fixation par vis, accessible à un tournevis pour démonter avant le moteur et le baquet batteries. C'est un peu dur à expliquer mais vous pouvez me croire, j'ai souffert et vous pouvez me plaindre, ne vous en privez pas. Bref, j'y suis quand même arrivé et j'ai de suite fait le gabarit de cette fameuse platine, au cas où il arriverait un malheur au planeur. "Ca, c'est fait", comme dirait l'autre… Le moteur de propulsion est donc fixé à cette platine, à l'aide de deux équerres plastique dont on se sert pour les moteurs glow dans les ready-to-fly. Il se trouve à environ 12cm en arrière du nez du planeur.

           

J'ai fait tourner un manchon de raccordement en acier, (ça sert les amis, merci Jean-Pierre) qui sert de liaison entre l'axe du moteur et une corde à piano de 5mm qui sort du fuseau à l'avant (mais en fait j'ai vu qu'il en existait des tout faits chez Potmodel, qui sont d'ailleurs très bien fournis dans ce domaine).

      Le manchon en acier a été percé et taraudé à divers endroits pour recevoir plusieurs vis Allen au bout creux, vis qui servent à faire une marque sur l'acier. Par précaution quand j'ai percé le manchon je l'ai fait avec la c.a.p en place, de manière à ce qu'elle soit un peu marquée par le perçage. La vis Allen vient se loger dedans et là ça ne risque rien. Je pense qu'il faut être très sérieux (pour une fois),avec ça, car sinon l'hélice risque de partir sur le devant moteur à fond. Glups ! (dans ce cas je pense qu'on n'a même pas le temps de le dire). Juste avant le nez, à l'intérieur, j'ai collé un roulement à billes en guise de palier.

   

  Les accus de propulsion sont de deux sortes : Des ène i aime h (nimh en Français) et des Li-Pos (là je n'ai pas de traduction). Comme les nimh sont plus lourds que les lipos, j'ai fabriqué un baquet de batteries à deux places, comme les lits du même nom. Les nimh sont décalés des lipos de 2,5cm vers l'arrière pour garder le même équilibrage de l'appareil. Les nimh sont fixés par une vis qui traverse l'accu, et prenant dans la platine via un insert alu. La vis est dans un tube plastique pour éviter les court-circuits entre les éléments. Les lipos sont fixés par deux bandes velcro. Les deux fixations sont différentes parce que sinon, vu la faible épaisseur du fuseau, on n'arrive pas à les fixer, ou alors il faut avoir des petites mains de jeune fille.

  Derrière se trouvent les servos de direction et de profondeur à la "queue-le-le". Le récepteur est sur un côté et les inters de l'autre. Bref, il n'y a pas de place en trop pour caser tout ça, mais quand c'est fait, l'avantage est que l'on a tout sur la même platine et c'est solide.  Les supports de fixation de cette platine sont deux morceaux de bois de 50cm de long en Samba, pour que le moteur garde le rythme, que nous avons collés en place lors du moulage du fuseau (nous c'est ma femme et moi, et même plutôt ma femme toute seule). C'est du solide car c'est collé dans la masse et recouvert de tissu. Lors du moulage nous (elle), avons aussi placé des renforts ctp au niveau de l'emplanture de l'aile et de l'axe de rotation du stab. Le stab est pendulaire et j'ai pris soin de faire le trou de l'axe du renvoi à 90° sur le master et donc sur le moule, ce qui permet, lors du moulage, d'y placer un petit ctp à cet endroit si fragile lors des chocs à l'atterrissage. Tout ça fait un peu plus de travail lors du moulage, mais alors quel bonheur de ne pas avoir à le faire après coup !

  J'ai réalisé un petit puits de roue avant et arrière, car j'ai trouvé qu'il n'y a rien de plus solide. De plus la fixation de la roue dans ce cas est très simple. On a (elle a) bien renforcé au carbone ce puits de roue lors du moulage, c'est béton. A moi les atterros hard ! Je joins une photo du fuseau avant fermeture du moule.  J'ai tracé dans le moule des traits de référence pour l'aile et le stab, avec 0° d'incidence. La "verrière", si on peut encore l'appeler ainsi, est faite aussi dans un moule avec tous les rebords compris. Là encore c'est du travail lors du moulage, mais ensuite il n'y a aucun ajustage à faire entre le fuseau et la verrière. Je prévois ça pour mes vieux jours où je serai sans doute moins vaillant qu'aujourd'hui.   J'ai fait aussi le moule de la dérive, énorme avec ses 27cm de large. J'ai rétréci l'avant au niveau de l'articulation, afin que la charnière se trouve à l'intérieur du fuseau. C'est plus propre.

 

  Les ailes sont de construction des plus classiques, savoir par revêtement travaillant. Elles sont faites sous vide avec la peinture de base incorporée en surface. C'est du simple bois et fibre avec bdf très solides et qui ne se vrillent pas, tout ça à cause de leur grande taille. Si les bdf ne tiennent pas dans le temps, alors ça oblige à placer deux servos par volet ou aileron, donc 8 pour deux ailes. Elles ont l'air solide car je fais des loopings moteur pleins gaz quelquefois, (tiens des gaz sur un brushless, on n'arrête pas le progrès), ainsi que des déclenchés virils. La clé est une barre carbone de 16. Jusqu'à aujourd'hui elle a l'air en forme.

  Le poids est de 6,2kgs au décollage. L'envergure actuelle est 3,20 environ, à un mètre près je ne me souviens plus. Le centrage est obtenu sans aucun plomb, et même les accus de réception sont collés "à la queue-le-le" derrière le c.d.g. Vous dire où est le centrage, je ne sais même plus où je l'ai mis. Si je le retrouve je vous le dirai. Sans blaguer c'est vers 33/35% mais il faudrait que je vérifie. Le profil est un Eppler 168, donc biconvexe symétrique, de 10% d'épaisseur relative. Ca c'est pour la voltige. J'ai mis des volets tout le long du bdf de 30% de la largeur de l'aile. Ca c'est pour la gratte.

  

  En effet ce système est assez impressionnant d'efficacité (Note du WM : je le dis et le fait depuis des années, mais il y a toujours de vieux schnocks qui disent d'un ton péremptoire ..que ça traine et que ça ne vaut rien, bien sur ils ne l'ont pas essayé..). J'avais déjà fait ça il y a des années maintenant, avec le même profil. On vole en voltige, et quand on a fini de faire le clown et qu'il faut songer à remonter, on met entre 2 et 5mm de volets, voire un peu plus, mais pas trop, et l'appareil devient un planeur de gratte normal.

  Si je dis ça c'est parce qu'on a essayé dans mon club, lors d'une belle journée. Je suis monté au moteur et j'ai rejoint en l'air le planeur d'un copain qui volait avec un "AS truc machin chose", d'environ 4,50m, fait pour la gratte. On s'est mis d'accord pour voler ensemble exactement au même endroit et avec les mêmes virages. Résultat, on s'est posés à peu près ensembles. Ca, c'est bon pour le moral. Une autre fois il y avait du vent, et par conséquent pas beaucoup de temps de vol. Je me fais remorquer le Toong, volets rentrés, donc profil lisse, et on a fait à trois pilotes une bonne vingtaine de minutes et 3 petites remontées dans le lit du vent. Ca aussi c'est bon pour le moral des prochaines vacances.

  Vu la hauteur du fuselage, 35cm environ sans la roue, l'axe de sortie de l'hélice se trouve donc assez haut et je peux faire passer une hélice de 13 pouces, avec 3cm de garde au sol restante. Super ! Le décollage du sol est d'une simplicité enfantine, comme si on décollait un trainer, surtout si on met un cran de volets. Je joins deux ou trois vidéos qui parleront mieux. (Tiens, des images qui parlent maintenant, comme c'est bizarre). Bon, sur les vidéos, la peinture, en tout cas ce que j'appelle de la peinture, était encore absente. Elle n'était que dans ma tête et n'attendait que de se déplacer. Mais je crois que je ne suis pas le seul comme ça.

  Le moteur est un XPower 4260 trouvé chez Flash-rc. Le choix n'est pas aussi simple qu'il en a l'air, car il faut trouver le bon kv pour une hélice de 13 pouces maxi. Je n'ai pas trouvé son équivalent, c'est pour ça que je vous donne l'info.

  Anecdote : Par erreur de programmation, j'ai fait tourner ce moteur, qui est prévu pour 1100w maxi pendant quelques secondes, pendant trois vols complets à 1700w et 77amp !!! Oups !!! Le lendemain à la maison, comme je ne comprenais pas pourquoi ce moteur tirait autant et que je faisais du torque-roll en planeur (si si !) je mets un wattmètre en série et que vois-je ? 77amp et 1700w ! Ouaouww ! Je me suis un peu affolé sur le moment, mais en réfléchissant je me suis dit que ce moteur a vraiment bon caractère, ainsi que le contrôleur donné pour 80 amp max. Après coup j'ai compris pourquoi j'entendais derrière mon dos quand je volais : "Mais qu'est-ce qu'il lui a donné à manger à ce poisson volant ?" Fin de l'anecdote.

  Avec des nimh 3300mah, je fais environ quatre montées à la hauteur qui va bien avec décollage du sol. Avec les lipos 6s 4800mah, environ 8, deux décollages et touch-and-go. Dingue ! Au retour on sent à peine la température des accus, pratiquement nulle. Faut dire que j'ai réglé le contrôleur pour couper très tôt. Bref, que du bonheur avec cet appareil.

  Pour la voltige, que dire ? Tout passe, ce sont les limites du pilote qui sont les limites de l'appareil. Les renversements se font quasiment sur place. Il faut 80% d'expo à la direction, tellement elle est puissante. En tonneau lent il faut mettre pas trop de direction en sortie, sinon ça fait une sortie du genre tonneau déclenché. C'est rigolo. Les tonneaux tournent environ à la vitesse d'un multi. On peut faire un seize facettes sans pb, vu la forte tenue sur la tranche. J'ai fait 50m de vol tranche en plané, et un 8 à plat sur la tranche en vol moteur. Ca fait tout drôle de voir un planeur faire ça. Que puis-je vous dire encore ? Que sans doute je vais m'en faire un autre en réserve, et peut-être, pourquoi pas, avec un HQ 1010, juste pour voir la différence. Ou bien une autre paire d'ailes sur le même fuseau. Mais je crois que je vais en faire un autre complet car j'ai entendu un certain Thierry dire très fort "j'aime beaucoup le poisson grillé", donc je me méfie.

  Pour le reste, je joins au webmestre des fichiers où l'on voit les caractéristiques générales. Si vous voulez plus de photos ou de vidéos, n'hésitez pas à lui demander car même s'il est un peu rèche quelquefois (pas possible ?), c'est un brave homme au service des autres. (Fayot !)

CARACTERISTIQUES GENERALES

Toong en 3m

Longueur :          182cm

               Hauteur du maître couple :  35cm

Epaisseur :           9cm

                   Envergure :         de 2,80m à 3,50m

Cordes :     Soit 30x15      Soit 33x16      Soit 36x16, etc.

               Surface :           Environ 80dm2

                   Poids :             6,2kg en électrique

                     Charge alaire :         Environ 78gr dm2

                                   Profil :                Eppler 168 10% ou HQ 1010

                 Motorisation :          XPower 4260

                                              Accus :         16 él. Nimh ou Lipos 6s 4000 à 4800mah

               Particularités : Décollage du sol,

Hélice sur axe démontable ou ôter seulement l'hélice et laisser le cône écrou en place

Voltige en plaine ou en vdp

Quadroflaps

Garde au sol 3cm

  A celui qui aime bien construire, je lui dis que ça vaut le coup de se faire un planeur de ce genre, en mousse fibrée mais plus léger que le mien. Et pourquoi pas en bois ? Ca vaut le coup car le pilotage d'un tel engin est passionnant. Et puis le fait d'avoir un planeur qui fait de la plaine, de la pente, qui décolle tout seul du sol, ce n'est quand même pas très "courant" (sauf si c'est électrique).

Donc le potentiel étant fort, ça vaut la peine de s'y mettre (non, pas un 6m, c'est trop grand, voyons).

                                                                                                                  Jean Poulou

  Vidéo petite qualité (6mo) click droit et enregistrer la cible

 

HomeElectrique TOONG